Un chien errant est un chien qui vit sans domicile parce qu’il n’appartient à personne ou parce que le lien avec sont maître est cassé, par fugue ou abandon. En vertu de l’article L. 211 – 23 du code rural et de la pêche maritime (CRPM) est considéré en état de divagation tout chien qui, en dehors d’une action de chasse, de la garde ou de la protection d’un troupeau, n’est plus sur la surveillance effective de son maître.
Le nombre de chiens errants dans le monde est estimé entre 300 et 500 millions, dont quelques dizaines de millions en Europe. Le Pays-Bas est le seul pays au monde ne comptant officiellement plus aucun chien errant ni abandonné. Les chiens errants non stérilisées se reproduisent entre eux et entretiennent le phénomène.
Les chiens errants peuvent occasionner des problèmes dans l’environnement comme des accidents, des morsures et des maladies qui constituent un véritable problème de santé publique car ils peuvent transmettre des zoonoses comme la rage (la plupart ne sont pas vaccinés), la teigne ou la gale, la tænia ou échinococcose (ils ne sont pas traités contre les parasites internes), ou la leishmaniose (ils ne sont pas soignés quand ils sont malades et agissent en tant que réservoirs du parasite).
En plus, les chiens errants, représentent un coût important pour les territoires à cause de la mise en place des mesures pour réduire leur nombre : fourrières, refuges, sensibilisation contre les abandons, campagnes de stérilisation, etc.
Les animaux en état de divagation peuvent être capturés et conduits en fourrière et les propriétaires disposent de 8 jours pour les récupérer. Passé ce délai l’animal sera mis en adoption. L’identification est le seul moyen qui permette de faire un lien entre le propriétaire et son animal. La création d’un service de fourrière animale en Corse-du-Sud a été imaginée mais le projet n’a pas abouti pour des raisons financières ainsi que pour des raisons juridiques.
Le maire est responsable des animaux errants trouvés sur sa commune. Alors il faut d’abord prévenir la mairie.
• Si l’animal est identifié il faut se mettre en relation avec son maître, motif pour lequel il est toujours très important de tenir à jour les coordonnées du propriétaire ainsi que de l’animal sur le fichier national, I-Cad (www.i-cad.fr)
• Si l’animal n’est pas identifié il faut prendre contact avec les associations. Les associations feront le nécessaire pour identifier l’animal, évaluer son état de santé et les faire stériliser pour les mettre à l’adoption.
Pour diminuer la population des chiens errants et pour limiter le risque d’accidents et de nuisance (bagarres, agressivité, marquage du territoire, portées non désirées), la stérilisation des animaux errants est réalisée. Cette mesure, ainsi que l’identification (obligatoire) supposent un coût économique important aux autorités locales et/ou les associations, ainsi que demande du personnel qualifié.
En France, entre 750 000 et 1 million d’animaux de compagnie sont adoptés chaque année.
• Être responsable et conscient des implications avant l’adoption : sensibiliser les propriétaires pour qu’ils ne voient pas les animaux comme des objets si non comme des êtres vivants dotés de sensibilité.
• Identifier l’animal dès l’adoption (l’acte de l’identification est un acte obligatoire).
• Mise en place du « certificat d’engagement et de connaissance » à obtenir avant d’adopter, pour s’assurer qu’on dispose de compétences nécessaires pour s’occuper correctement d’un chien. Les détenteurs devront s’engager à respecter expressément les besoins de leurs animaux.
• Limiter les achats impulsifs.
• Améliorer les connaissances des propriétaires. La plupart des problèmes de développement avec un caractère inadapté sont conséquences de notre manque de connaissances plutôt que d’un problème en soi de l’animal.
• Plan de lutte contre les abandons : des sanctions dissuasives en cas d’abandon comme les amendes ou l’impossibilité d’avoir à nouveau un chien.
• Une stérilisation accessible pour éviter les portées non désirées.
L’acte de l’abandon consiste à refuser de loger, nourrir et soigner l’animal, généralement motivé par le coût financier de l’entretien des animaux, leur taille à l’âge adulte, les difficultés à les faire garder pendant leur absence, les problèmes de santé chroniques, le développement d’un caractère inadapté.
En 2019 était calculé que près de 100 000 animaux ont été abandonnés chaque année en France dont 60 000 en été et 40 000 au bord de la route et la tendance est à la hausse.
L’abandon animal constitue un délit stipulé dans l’article 521.1 du code pénal qu’indique que « Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. »
Depuis la loi du 16 février 2015, l’animal est reconnu par l’article 515-14 du Code civil comme un « être vivant doué de sensibilité » :
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